Enseignement supérieur
Viva Factory : paroles d’acteurs et de visiteurs
Publié le
Pourquoi les entreprises s’impliquent-elles dans Viva Factory ? Pourquoi les élèves en parlent longtemps après leur visite ? Et pourquoi plus de 800 personnes ont franchi la porte des dômes samedi ? Parce que Viva Factory n’est pas un salon comme les autres : c’est un lieu de rencontres, de découvertes et de partage qui change durablement le regard sur l’industrie.
Paroles d’acteurs et de visiteurs de Viva Factory 2025
- Faut dire aux gens qu’ils viennent à Chalon ici parce que franchement on a appris plein de trucs et tout.
- Au début, j’ai cru que c’était un laser game, un truc comme ça. Mais en fait, c’est tout ce qui est dans l’industrie. Ça qui estbien.
- Un événement comme Viva Factory est très important en fait sur l’attractivité. Il est important de parler de l’industrie au plus jeune public. Sur les territoires, on est à plus de 30 % en fait de places vacantes dans les formations industrielles et donc ce genre d’événement contribue en fait à faire parler des métiers et donc faire parler des formations.
- Il faut démystifier un petit peu les avis qu’on a dans les métiers parce qu’en fait c’est aussi riche que dans d’autres domaines.
- La vision de l’entreprise, de l’industrie, j’espère que ça va changer et puis leur permettre de découvrir ouais… certains métiers ou en tout cas certaines familles de métiers.
- On va chercher des des soudeurs, des chaudronniers, chercher des ingénieurs. On recherche également des gens pour de la qualité, pour de la maintenance. On a un service informatique et puis tout ce qui est administratif, service RH pour embaucher les soudeurs, les ingénieurs, des gens en comptabilité, des chefs de projet pour mener les projets depuis la commande de notre client jusqu’à la livraison.
- Mon fils est en 3e et je vais lui faire connaître les métiers de l’industrie parce qu’il y a une grosse demande.
- On est là dans le cadre de l’école de soudage pour leur donner l’envie de découvrir ce métier. Nous ça nous intéresse parce que on a besoin de ces métiers là mais ceux qui restent pas chez nous, ils trouvent aussi du travail chez Framatome ou dans tout le bassin chalonnais.
- Oui ben je travaille déjà chez Glassolution pour l’instant en intérim. Bon, je sais que c’est un secteur d’activité où il y a pas mal d’emplois dans le coin, donc je m’y intéresse.
- Oui, c’est ça. Je suis chaudronnier – soudeur. J’ai fait un bac pro chaudronnerie avec une mention complémentaire technicien soudeur et du coup maintenant, je viens voir pour Framatome si c’est possible aussi.
- Il faut dire que ça existe, ça recrute avec des bons salaires, avec une évolution de carrière qui est aussi très importante.
- C’est plus l’industrie dans la poussière, au contraire, c’est l’industrie dans laquelle il y a de la tech et du digitale je crois que toutes les industries de Chalon avancent dans cette direction de toute façon.
- C’était cool. C’est bien la réalité virtuelle parce que en fait tu crées des choses sans vraiment les créer.
- Et moi n’étant pas du tout du secteur, je trouve ça intéressant qu’elle puisse découvrir certains métiers dont je n’aurais pas pu lui parler.
- C’est faire changer le regard des gens c’est un travail de long terme je pense. Faut faire changer les mentalités. Ça ne se fait pas en 5 minutes !
- En vrai non en vrai de vrai c’est trop bien l’industrie.
Parce qu’il faut changer le regard sur l’industrie
Pour le Grand Chalon et les industries du territoire, l’enjeu est clair : montrer la réalité de l’industrie aujourd’hui, le dire et le redire. « L’image de Germinal est bel et bien dépassée. L’industrie est un secteur de pointe. » souligne Fabrice Rousseau, proviseur du lycée Niépce-Balleure.
Un constat partagé par Nathalie Trzesniowski, Présidente de l’UIMM et Responsable RH chez Alfa Laval : « On sent qu’au niveau national, on fait des progrès. On commence à avoir une autre image de l’industrie mais il faut continuer, toujours répéter et montrer autrement. »
A Vivafactory, montrer l’industrie d’aujourd’hui passe par la mise en avant du savoir-faire « Made In France ». « On fabrique des cartes électroniques. Tout le monde pense que ça vient d’Asie. Pour nous, l’intérêt de Viva Factory, c’est à la fois de susciter des vocations chez des collégiens, lycéens, mais aussi de montrer que dans l’électronique, il y a des gros, gros acteurs en France, des besoins et de la fabrication. » rappelle Ludovic Martin, Responsable commerciale chez Selva électronique.
Viva Factory, c’est aussi présenter la diversité des métiers de l’industrie. Timoté Hill, représentant d’OPCO2i explique : « Il existe 29 branches dans l’industrie. Il y a la métallurgie, mais aussi la maroquinerie, l’horlogerie, la chimie, la plasturgie… Pour nous, c’est important de montrer la diversité de l’industrie, autant dans les produits qu’elle fabrique que dans la diversité des ressources humaines dont on a besoin. »
Parmi les idées reçues à combattre, les industriels insistent sur l’enjeu de mixité. « Il y a 78 % de femmes Chez Selva. Elles sont issues de formations électroniques, mais d’autres sont aussi parties de rien. L’industrie permet de faire des carrières et c’est ça qu’on veut faire découvrir. » souligne Fabrice Bertholier, Directeur des opérations chez Selva.
Pour ces représentants du monde industriel local, la finalité de Viva Factory est de préparer les recrutements de demain en transmettant leur passion. « Les jeunes viennent, ils ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent faire. Quoi de mieux que de parler à quelqu’un qui est passionné, qui aime son métier et qui a envie de donner du temps ? » témoignent Emilie, soudeuse chez Alfa Laval qui participent depuis 3 ans à Viva Factory.
Quoi de mieux que de parler à quelqu’un qui est passionné, qui aime son métier et qui a envie de donner du temps ?
Parce que tout le monde passe un bon moment
Au-delà d’un partage d’expérience entre salariés de l’industrie et élèves, Viva Factory est un événement convivial et dynamique. « Les gens sont enjoués, heureux d’être ici. C’est très dynamique » affirme Nathalie Trzesniowski.
Pour Alfa laval, l’impact se ressent aussi en interne : « Il y a de l’enthousiasme, de l’esprit d’équipe au sein de nos collaborateurs. Ils passent un bon moment avec les jeunes et le grand public. C’est un événement bien pour les personnes qui participent et bien aussi pour les personnes qui animent. » Même constat pour chez Selva : « C’est bon de faire sortir nos employés, de montrer leur métier. C’est très valorisant pour eux. C’est aussi agréable de voir d’autres personnes, de découvrir des métiers. Même pour nous, Viva Factory est intéressant. »
Parce que les élèves ont besoin de voir et revoir pour comprendre
Côté établissements scolaires, l’événement « immersif » apporte du positif dans le parcours de formation des élèves. « La troisième est la première fois dans la scolarité où il y a vraiment un choix à faire. Il y a beaucoup de stress dans les familles. L’information est donc un élément clé et un événement comme Viva Factory peut apporter quelques réponses » argumente David Sivignon, Principal du Collège Jacques Prévert de Chalon-sur-Saône. Autre atout : l’expérience directe. « Quand les élèves voient « pour de vrai », ça marque davantage. ».
Alors pour plaire, les industriels font preuve d’imagination pour adapter leurs discours à leur public novice. « Nous sommes fabricant de machines, de machines spéciales, de presse. Nous avons des métiers très qualifiés, mais ça ne parle pas forcément aux plus jeunes. On a donc un vrai enjeu de vulgarisation. Cette année, on vient avec des jeux, des questionnaires et des vidéos. » précisela Responsable de communication de chez Pinette PEI.
Concernant le kit pédagogique, David Sivignon confirme son utilité : « Si on veut que Viva Factory soit plus qu’une sortie pour certains élèves, il faut absolument que ce soit préparé et que derrière, ce soit repris.
Alors, pourquoi les visiteurs se sont rendus à Viva Factory les 19 et 20 septembre 2025 ?
Parce que c’est bien plus qu’un simple événement. C’est un rendez-vous « sympa » qui profite à tous : élèves, familles, enseignants comme entreprises. Il permet de changer le regard sur l’industrie, de susciter des vocations et de créer des rencontres entre jeunes et professionnels.